A la suite de mon article sur les paysans, https://maggenealogie-arbresethistoires.com/une-histoire-des-paysans/, je voulais aujourd’hui m’intéresser aux mauvaises récoltes qui peuvent entrainer de graves conséquences sociales et politiques. En effet, l’histoire des sociétés humaines est jalonnée d’événements marquants qui ont façonné leur destin. Parmi ceux-ci, les mauvaises récoltes occupent une place prépondérante. En effet, lorsque les conditions climatiques, les ravageurs ou les maladies frappent les cultures, les conséquences peuvent être dévastatrices. La famine qui en résulte ne touche pas seulement les paysans, mais entraîne des répercussions sur l’ensemble de la population. Elles exacerbent alors les inégalités et alimentent le mécontentement.
Dans ce contexte, l’incapacité des gouvernements à répondre efficacement aux crises alimentaires peut devenir un catalyseur de révolte. En effet de nombreuses révoltes à travers le monde peuvent illustrer ce phénomène. Je vous propose donc dans cet article d’explorer les différentes causes des mauvaises récoltes de la décennie prérévolutionnaire. Je vais mettre ici en lumière leur rôle dans l’émergence des mouvements révolutionnaires de 1789.
La situation de la France avant la révolution
De mauvaises récoltes successives frappent la France durant les années 1780. Elles vont avoir un rôle crucial dans l’émergence de la Révolution française de 1789. Tout d’abord, ces récoltes médiocres entraînent une grave crise alimentaire. Ainsi, elles provoque une hausse des prix du pain, aliment de base de la population. Cette flambée des prix a particulièrement affecté les classes populaires. En effet, celles-ci sont déjà éprouvées par des impôts lourds et des conditions de vie difficiles. La frustration et la colère face à la famine et à l’incapacité du pouvoir à garantir la sécurité alimentaire alimentent ce climat de mécontentement généralisé.
De plus, la crise agricole met en lumière les inégalités sociales et économiques qui règnent dans le royaume. Les paysans et les ouvriers, sont confrontés à la misère. Ils commencent à remettre en question l’ordre établi, notamment la monarchie absolue et le système féodal. Les mauvaises récoltes ont également exacerbé les tensions entre les différentes classes sociales. En effet,elles ont renforcé le sentiment d’injustice et d’exclusion ressenti par le tiers-état1, qui représentait la majorité de la population mais était largement sous-représenté dans les instances de pouvoir.
Enfin, la situation économique précaire conduit à des mouvements de protestation et à des émeutes. Ces dernières illustrent la colère croissante du peuple. Ces événements ont créé un terreau fertile pour les idées révolutionnaires, qui prônaient la liberté, l’égalité et la fraternité. Ainsi, les mauvaises récoltes successives ont non seulement exacerbé les conditions de vie des Français, mais ont également constitué un catalyseur pour le changement social et politique, aboutissant à la Révolution française de 1789.
Voici année par année une succession de mauvaises situations climatiques qui ont eu une incidence sur les récoltes des paysans français.
1783 / 1784 – An-5 avant la révolution
Le 8 juin 1783, le Laki2, volcan islandais endormi depuis des siècles, entre dans une terrible éruption. Ainsi, pendant cinquante jours, la fissure de plus de 40 km vomit des torrents de lave à un débit moyen estimé à 2 200 mètres cubes par seconde. Cela équivaut au débit du Rhin à son embouchure. En février 1784, les coulées de lave recouvrent au total une surface de 565 kilomètres carrés, pour un volume global, gigantesque, estimé à 12,3 kilomètres cubes.
Les projections de cendres et de gaz hautement soufrés forment un nuage. Il est d’une telle intensité, d’une telle opacité que tout le climat insulaire en est bouleversé. En effet, cela créé un hiver permanent en plein printemps, puis en plein été. Les pluies acides s’abattent sur les côtes sud de l’Islande. 80 % du cheptel islandais meurt de faim, de froid et de fluorose3, bientôt suivis de 20 % de la population, réduite à la famine.
Conséquences du nuage sur la France
Malheureusement, ce nuage ne s’arrête pas aux frontières de l’île mais atteint l’Europe. La France comme les pays voisins se retrouvent donc sous son épais brouillard de cendre. Et de ce fait, à partir de 1783, notre pays connaît des hivers terriblement froids, des printemps catastrophiques, avec orages, pluies diluviennes, grêles, toujours au moment où les récoltes à venir sont sur pied. En Europe, les trois hivers suivants sont terribles.
Une illustration de l’époque montre ce gros nuage de fumée encore présent en novembre. En effet, les frères Montgolfier4 décident, ce jour là, de s’envoler dans leur dernière invention, un ballon qu’ils appellent la montgolfière. C’est la première fois que les deux frères envoient le ballon dans les airs avec des hommes à l’intérieur. Enfin, c’est surtout le premier vol habité qui se déroule sans attaches au sol. Ce sera également la seule fois de l’année 1783 à cause des fumées qui bloquent toute visibilité en altitude.
La vue depuis la terrasse de Benjamin Franklin5 à Passy le 21 novembre 1783. (source : graveur anonyme – collection Le Vachez6 1783 – domaine public)
1785 – An-4 avant la révolution
La récolte de foin est désastreuse en 1784, à cause des gelées tardives. L’hiver qui suit épuise les réserves de nourriture. En avril 1785, les paysans ne peuvent toujours pas sortir leurs bêtes. Dès le mois de mars, la sécheresse s’abat sur toutes les régions situées au nord d’une ligne La Rochelle-Genève.
En Bretagne, à part quelques orages en juin, il ne pleut pas de mars à septembre. Les céréales de printemps ne lèvent pas.
Les intendants des provinces communiquent leurs observations préoccupantes au souverain. Le 17 mai, un arrêt du Conseil du roi ordonne la distribution gratuite de graines de raves pour semer sur les jachères, et autorise la pâture des animaux dans les bois domaniaux et dans ceux des communautés religieuses.
Dans le même temps, le gouvernement suspend les droits de douane sur l’entrée des fourrages étrangers et achemine du foin depuis la Hollande. En juin 1785, la récolte de foin est à peu près nulle, la sécheresse brûle les prairies jusqu’aux racines. Le débit des fontaines a baissé, la hauteur d’eau dans les puits également. Le pire s’annonce. Partout le prix du foin augmente : il double en Bourgogne, il triple à Caen.
Dans le Languedoc, c’est une hausse de 60 %. Les paysans s’ingénient pour sauver leurs bêtes. Dans la région de Vitteaux7, en Bourgogne8, certains découvrent des maisons inhabitées et les granges pour essayer de nourrir les bovins. D’autres vident les paillasses, cueillent le gui, le lierre, les feuilles de saule et de frêne. A Marsannay-la-Côte9 (Côte-d’Or) les éleveurs cueillent les feuilles de vigne pour les moutons, à Aigny10, ils coupent les fanes11 de pommes de terre. Partout, on coupe les joncs, dans les rivières presque à sec, pour servir de litière.
La famine contraint de nombreux propriétaires à vendre leurs bestiaux à vil prix. Les épizooties12 se développent et beaucoup de villages perdent les deux tiers de leurs bœufs, la moitié de leurs moutons.
Un témoignage de Nort-sur-Erdre
Le curé de Nort-sur-Erdre13, ville situé en Loire-Atlantique aujourd’hui, écrit ceci dans son registre.
« Cette année 1785, la sécheresse a été si extrême qu’il n’y a eu ni lins, ni foins, ni blés noir. Les bestiaux ont été nourris de pailles de froment et de seigle, laquelle s’est vendue jusqu’à cent sols la douzaine de gerbes et six francs même en quelques endroits. Les pailles consommées, grand nombre de villageois ont fait manger les feuilles de houx de fragon14, après les avoir passés sur le feu pour en émousser les piquants, les jaunais pilés et jusqu’aux pointes des menues branches d’arbres et des fagots en bourrées d’essinaux. On a tué beaucoup de vaches ne trouvant pas d’acheteurs, et d’autres sont crevées faute de nourriture. Le pain de 18 méteil a monté à 43 sols 6 et le seigle à 33 s. Point de fruits, mais abondance de vin. On ne laissa point de chaume dans les champs et conséquemment pas de fumiers pour l’année suivante, on sema des turneps ou grosses raves, mais dont on ne tira quelque part que fort tard par la longue durée du temps sec. »
(source : archives départementales de Loire-Atlantique – Nort-sur-Erdre – 1785)
Un témoignage de Missillac
Le prêtre de Missillac15, commune voisine, écrit fin 1785 quelque chose de similaire.
Cette année doit être regardée comme une année extraordinaire ou plutôt comme unique et Dieu veuille qu’elle le soit; il n’est pas tombé de pluie depuis le premier jour de février jusqu’aux derniers jours d’aout; toutes les récoltes ont généralement
manqué excepté celle de vin qui a été très abondante; la plupart des avoines n’ont pas rendu la semence, également que les blés noirs; on n’a presque recueilli ni lins ni foins; les légumes même ont été très rares excepté depuis le mois de septembre. Les foins ont été sans prix; on en a vendu 20 écus 100 livres tournois 50 écus le millier on a détruit plus de la moitié des bestiaux, par la disette des fourrages L’avoine a valu dès la récolte 15 à 20 livres tournois Le blé noir 20 livres tournois le seigle 24 à 25 livres tournois le froment plus de 10 écus le boisseau.
(source : archives départementales de Loire-Atlantique – Missillac – 1785)
1786 – An-3 avant la révolution
L’année 1786 est aussi difficile que les précédentes. En effet, après la sécheresse de 1785 suivi un hiver rigoureux qui empêche toute semence de démarrer. En Vendée, le curé de Lairoux16 écrit ceci dans son registre paroissial :
(source : archives départementales de Vendée – 1786 commune de Lairoux)
L’année fut fort sèche et aride, il se passa six mois dans la fin du printemps et de l’été sans tomber une goutte de pluie, il y eut un peu plus de blés que l’année précédente, il y eut un tiers de moins de vendange, encore ne fut-elle pas bien conditionnée. L’hiver commença longtemps avant la Toussaint et l’année finit par une neige qui dura dix-sept jours; il y eut quantité de maladies et de morts, fièvres malignes et putrides, ceux qui n’en moururent pas, trainèrent longtemps et l’on ne pouvait se remettre.
Le marais ne fut inondé qu’après la Toussaint, le fourrage manqua presque partout à cause des fortes gelées du mois de mars: celui qui avait prédit le désastre de Messine et de la Calabre n’a pas vrai dans la ruine presque entière qu’il avait annoncé, car quoiqu’il y ait eu de grandes tempêtes, il n’y eut cependant pas de tremblement de terre, du moins dans ce pays ci. Le tonneau de froment se tint longtemps à vingt-deux et vingt pistoles, le vacial et la geraille à un prix exorbitant. Toutes les denrées ont monté d’une moitié en sus et malgré le commerce et la circulation considérable de l’or et de l’argent on ne peut vivre. La viande de boucherie ci devant à cinq sous est à sept sous six deniers.
1787 – An-2 avant la révolution
L’été 1787 est lui aussi catastrophique. Après des récoltes miraculeuses l’année précédente, des pluies fréquentes empêchent de moissonner. Quand ce qui est possible est quand même récolté, le grain pourrit. La paille et le foin manquent. L’automne est pire encore. « Il tomba dans le pays et dans les environs une quantité prodigieuse d’eau pendant le mois d’octobre et la moitié de celui de novembre », raconte le curé du village d’Ezy-sur-Eure17, dans l’Eure qui décrit les inondations compliquant les semis. « A la mi-décembre, on ne pouvait aborder à l’église qu’à l’aide d’un bateau. »
Puis l’hiver est doux, beaucoup trop doux. Insectes et mauvaises herbes prolifèrent. La douceur continue au printemps. Puis en mai-juin, le thermomètre grimpe encore. Le soleil « échaude » les grains de blé : la chaleur freine leur croissance. Il ne pleut presque plus, comme en 1774 – juste avant la « guerre des farines18 » de 1775, provoquée par la flambée des prix du pain.
La récolte de 1787 est donc elle aussi très mauvaise. La révolte des paysans et des ouvriers commence à monter. Le peuple à faim et le roi ne l’entend pas.
1788 – An-1 avant la révolution
Nous sommes à un an de la révolution, les récoltes des dernières années ont été catastrophiques. Les français ont faim.
Le 13 juillet 1788 est une journée qui marquera longtemps. En effet, un terrible orage ravage la France. « Tous les pays affectés de cet orage n’offraient plus que le spectacle de pays totalement ruinés et détruits par la grêle » écrit Charles-Joseph Messier19, un astronome passionné de météorologie. « Tout fut enterré, haché, abîmé, déraciné. Les toits sont découverts, les vitres brisées, les vaches et les moutons tués ou blessés ; le gibier, la volaille périrent. »
Cet orage détruit les cultures une fois de plus dans la plupart des régions de France.
Le ciel n’épargne pas même le roi, pourtant de droit divin. « Plusieurs personnes ont été tuées, raconte le curé de Saint Mars-de-Cré20, un village de la Sarthe. Le roi Louis XVI21 était à la promenade, son cocher fut tué. Les chevaux blessés, les portières du carrosse brisées, Sa Majesté eut beaucoup de peine à se sauver. »
Le début de la climatologie
Les scientifiques se passionnent aussi pour le sujet. Pour la première fois, ils évaluent, comptent ou encore mesurent. Au château de Rambouillet23, par exemple, 11.749 carreaux et tuiles sont cassés. Messier pèse des grêlons « de plus de 5 quarterons », soit plus d’un demi-kilo. Le médecin Henri-Alexandre Tessier24 affirme dans un rapport que ces grêlons étaient « lancés avec une telle force qu’ils rebondissaient comme une balle de paume ».
Dans le même rapport, son collègue géographe Jean-Nicolas Buache25 dessine ce qui est sans doute la première carte d’orage de l’histoire. On peut y voir le tracé de deux bandes parallèles de grêle, qui zèbrent la France du sud-ouest vers le nord-est. Ce document tente même d’établir la facture de l’orage. Ils évaluent les dégâts à 25 millions de livres, soit 5 % du budget de l’État. Comme de nombreuses pertes n’ont pas été déclarées, la note réelle aurait été deux fois plus élevée.
Ces frais pour l’état, ajouté à la récolte encore une fois perdue, fracturent un peu plus la France. Le peuple essaie de se faire entendre et crie sa souffrance, ce que le roi et ses conseillers n’entendent pas. Louis XVI et sa cour continuent de vivre dans l’opulence. Les impôts qu’ils continuent de prélever termine d’appauvrir le peuple. La colère gronde de plus en plus fortement.
1789 – c’est la révolution !
Durant l’hiver 1788-1789, le froid a régné sur toute la France. Les français ont tellement faim qu’on a même vu Louis XVI déambuler dans les rues pour distribuer l’aumône aux pauvres. Il existe quelques illustrations de ce geste du roi qui a beaucoup fait parler à l’époque. La plus connue, est celle qui se nomme : « Louis XVI distribuant l’aumône aux pauvres durant le terrible hiver 1788 ». Cependant Hersent n’a réalisé ce tableau qu’au 19ème siècle. En effet, en 1817, durant la seconde restauration des Bourbons, Louis XVIII26 a passé une commande au peintre Louis Hersent27. Il lui demande d’illustrer cet épisode relatant la bonté de son aïeul. Il s’agit ici de redorer l’image de Louis XVI. C’est donc en quelque sorte une image de propagande…
La colère gronde
Peu avant 1789, les jonctions d’approvisionnement en denrées agricoles entre deux saisons deviennent impossibles à réaliser. Le blé est si cher que le travail d’une semaine d’un ouvrier lui permet alors à peine d’acheter le pain nécessaire à sa propre nourriture. La situation des français est désespérée.
De plus, les Parisiens s’inquiètent de la présence des troupes de l’armée du roi qui cantonnent autour de Paris. En effet, il faut nourrir tous ces soldats de ce pain qui leur manque tant !
Le lundi 13 juillet 1789, excédés et rendus furieux par la faim qui les tenaille, les Parisiens entreprennent de chercher du pain, et des armes…
Les parisiens en veulent au roi du faste qu’il continue à déployer alors que son peuple meurt de faim. On lui reproche particulièrement le faste de Versailles28. Le 5 mai 1789 s’ouvrent les États généraux29. Lors de la messe d’ouverture, Mgr de la Fare30, qui est à la chaire, attaque Marie-Antoinette31 à mots à peine couverts. Il dénonce le luxe effréné de la cour et ceux qui, blasés par ce luxe, cherchent le plaisir dans « une imitation puérile de la nature », allusion évidente au Petit Trianon32 de Marie-Antoinette.
Depuis 1931, on attribue d’ailleurs à Marie-Antoinette une boutade cynique : « S’ils n’ont pas de pain, qu’ils mangent de la brioche !». Or, elle n’a pas pu prononcer cette phrase. En effet, celle-ci figure dans le Livre VI des Confessions33 de Jean-Jacques Rousseau34 publiées en 1782. Aucune personne n’attribua la boutade à Marie-Antoinette à l’époque en 1789, les partisans de la Révolution compris.
La Révolution éclate donc le 14 juillet 1789.
La révolution éclate
Pour conclure, les mauvaises récoltes successives de 1780 à 1789 ont joué un rôle déterminant dans le déclenchement de la Révolution française. Ces crises agricoles ont non seulement exacerbé la famine et la pauvreté parmi les classes populaires, mais elles ont également alimenté un profond mécontentement envers un régime monarchique déjà contesté. La hausse des prix des denrées alimentaires et la détérioration des conditions de vie ont créé un terreau fertile pour les idées révolutionnaires, incitant le peuple à revendiquer des changements radicaux. Ainsi, ces événements tragiques ont été un catalyseur essentiel, illustrant comment des facteurs économiques peuvent influencer le cours de l’histoire et mener à des bouleversements sociaux majeurs. La Révolution française de 1789 ne peut être pleinement comprise sans reconnaître l’impact dévastateur de ces récoltes manquées. En effet, elles ont précipité une quête de justice et d’égalité au sein de la société française.
Et aujourd’hui…
Le réchauffement climatique a des impacts significatifs sur les cultures, ce qui pose de grands défis pour les gouvernements. Les changements de climat, comme les sécheresses et les inondations, menacent la production alimentaire et la sécurité des populations encore aujourd’hui. Les gouvernements se voient obligés de s’adapter. Leurs politiques agricoles se modifient en fonction du climat pour que les gouvernements trouvent des solutions durables. La question se pose alors : comment peuvent-ils protéger les agriculteurs et garantir une alimentation suffisante pour tous ? Ces enjeux soulignent l’importance d’une action collective pour faire face à ces défis environnementaux.
- En France, le tiers état est, sous l’Ancien Régime, l’ensemble des personnes n’appartenant pas aux deux premiers ordres (le clergé et la noblesse) de la société française, qu’elles soient membres de communautés urbaines ou rurales, prospères ou non, c’est-à-dire la très grande majorité de la population. ↩︎
- Les Lakagígar, toponyme islandais signifiant littéralement en français « les cratères du Laki », aussi appelés Laki par métonymie, sont un ensemble de plus de cent cratères volcaniques du Sud de l’Islande. ↩︎
- C’est une maladie qui se détecte à l’examen clinique des animaux par des lésions dentaires, osseuses. Elle peut provoquer des boiteries chez l’animal. Des pertes de production lactée ainsi que des retards de croissance sont constatés. Le préjudice commercial pour l’éleveur se traduit aussi par un renouvellement accru de son cheptel qui passe du simple (15 % par an) au double, parfois, selon plusieurs témoignages concordants. ↩︎
- Joseph-Michel (1740-1810) et Jacques-Étienne (1745-1799), sont des industriels français, inventeurs de la montgolfière. ↩︎
- Benjamin Franklin, né le 17 janvier 1706 à Boston et mort le 17 avril 1790 à Philadelphie, est un imprimeur, éditeur, écrivain, naturaliste, humaniste, inventeur, abolitionniste et homme politique américain. ↩︎
- Charles-François-Gabriel Levachez ou Le Vachez est un graveur, imprimeur, éditeur et marchand d’estampes en taille-douce à Paris. ↩︎
- Vitteaux est une commune française située dans le département de la Côte-d’Or, en région Bourgogne-Franche-Comté. Ses habitants sont les Vitteliens et Vitteliennes. ↩︎
- La Bourgogne est une région historique du centre-est de la France. Elle est réputée pour ses vins, ainsi que pour le Pinot Noir, le Chardonnay, le Chablis et le Beaujolais. La région est traversée par un réseau de canaux et parsemée de châteaux majestueux, dont certains ont été transformés en hôtels de luxe. Dijon, la capitale célèbre pour sa moutarde, abrite l’imposant palais des ducs, où le musée des Beaux-Arts a été établi en 1787. ↩︎
- Marsannay-la-Côte est une commune française appartenant à Dijon Métropole située dans le canton de Chenôve du département de la Côte-d’Or en région Bourgogne-Franche-Comté. ↩︎
- Aigny est une commune française, située dans le département de la Marne en région Grand Est. ↩︎
- feuilles de la pomme-de-terre ↩︎
- Une épizootie est une maladie frappant, dans une région plus ou moins vaste, une espèce animale ou un groupe d’espèces dans son ensemble. C’est l’équivalent de l’épidémie chez l’homme. ↩︎
- Nort-sur-Erdre est une commune de l’Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire. Ses habitants s’appellent les Nortais. ↩︎
- Le Fragon petit-houx ou Fragon faux-houx est un sous-arbrisseau sempervirent dioïque de la famille des Asparagaceae poussant dans l’aire méditerranéenne-atlantique. ↩︎
- Missillac est une commune de l’Ouest de la France, située dans le département de la Loire-Atlantique, en région Pays de la Loire. ↩︎
- Lairoux est une commune du Centre-Ouest de la France, située dans le département de la Vendée en région Pays de la Loire. ↩︎
- Ézy-sur-Eure est une commune française située dans le département de l’Eure en région Normandie. ↩︎
- La « guerre des farines » désigne une vague d’émeutes survenues d’avril à mai 1775 dans les parties nord, est et ouest du royaume de France au tout début du règne de Louis XVI. La guerre des farines peut être considérée, à ce titre, comme un événement prérévolutionnaire ou comme un signe avant-coureur de la révolution française. Elle s’inscrirait dans un mouvement frumentaire (lié aux manques de subsistances) plus ancien, et annoncerait les révoltes de même nature de l’An II. ↩︎
- Charles Messier, né à Badonviller dans la principauté de Salm-Salm le 26 juin 1730 et mort à Paris le 12 avril 1817, est un astronome français, éminent chasseur de comètes. Il est renommé pour avoir créé le fameux catalogue d’objets du ciel profond portant son nom. ↩︎
- Saint-Mars-de-Cré est une ancienne commune du département de la Sarthe, absorbée par Le Lude ↩︎
- Louis XVI, né le 23 août 1754 à Versailles sous le nom de Louis-Auguste de France, est roi de France et de Navarre du 10 mai 1774 au 13 septembre 1791, puis roi des Français jusqu’au 21 septembre 1792. Alors appelé civilement Louis Capet, il meurt guillotiné le 21 janvier 1793 à Paris. ↩︎
- Philippe-Jacques de Loutherbourg, connu aussi sous les prénoms de Philip James et Philipp Jakob, dit le jeune, né le 31 octobre 1740 à Strasbourg et mort le 11 mars 1812 à Chiswick, est un artiste anglais d’origine franco-suisse. Il exécute notamment de nombreuses peintures de paysages. ↩︎
- Le château de Rambouillet, ancienne résidence royale, impériale et présidentielle, est situé à Rambouillet, chef-lieu d’arrondissement du sud des Yvelines en France dans un parc de 980 hectares au sein de la forêt de Rambouillet. Le château de Rambouillet est un lieu de calme pour les princes et les souverains. ↩︎
- Henri-Alexandre Tessier, né à Angerville le 16 octobre 1741 et mort à Paris le 11 décembre 1837 , est un médecin et agronome français. ↩︎
- Jean-Nicolas Buache, dit aussi Buache de La Neuville, né à La Neuville-au-Pont le 15 février 1741 et mort à Paris le 21 novembre 1825 , est un géographe français. ↩︎
- Louis XVIII, né le 17 novembre 1755 à Versailles sous le nom de Louis Stanislas Xavier de France et par ailleurs comte de Provence — est roi de France et de Navarre du 6 avril 1814 au 20 mars 1815 puis du 8 juillet 1815 à sa mort, le 16 septembre 1824, à Paris. ↩︎
- Louis Hersent né le 10 mars 1777 à Paris et mort le 2 octobre 1860 dans la même ville est un peintre et graveur français. Son épouse, Louise Hersent, est également peintre. ↩︎
- Le château de Versailles est un château et un monument historique français situé à Versailles, dans les Yvelines. Il fut la résidence principale des rois de France Louis XIV, Louis XV et Louis XVI. ↩︎
- Dans le système politique du royaume de France, les états généraux du royaume étaient une assemblée réunissant les trois ordres de la société : la noblesse, le clergé et le tiers état. Ils étaient convoqués, sur ordre du roi, dans des circonstances exceptionnelles. ↩︎
- Anne Louis Henri de La Fare (né le 8 septembre 1752 à Bessay et mort le 10 décembre 1829 à Paris) est un prélat et un homme d’État français. Évêque de Nancy, il est élu député du clergé aux États généraux de 1789, et émigre ensuite. Sous la Restauration, il devient archevêque de Sens, pair de France, cardinal. ↩︎
- Marie-Antoinette Josèphe Jeanne de Habsbourg-Lorraine, née le 2 novembre 1755 à Vienne en Autriche et morte guillotinée le 16 octobre 1793 sur la place de la Révolution à Paris, est reine de France et de Navarre de 1774 à 1791, puis reine des Français de 1791 à 1792. Elle est la dernière reine de l’Ancien Régime. ↩︎
- Le château du Petit Trianon est un bâtiment situé dans le domaine du Petit Trianon, au sein du parc de Versailles, dans le département français des Yvelines, en région Île-de-France. ↩︎
- Les Confessions de Jean-Jacques Rousseau est une autobiographie couvrant les cinquante-trois premières années de la vie de Rousseau, jusqu’à 1765. ↩︎
- Jean-Jacques Rousseau, né le 28 juin 1712 à Genève et mort le 2 juillet 1778 à Ermenonville, est un écrivain, philosophe et musicien genevois. Orphelin de mère très jeune, sa vie est marquée par l’errance. ↩︎
- La prise de la Bastille, survenue le mardi 14 juillet 1789 à Paris, est l’un des événements inauguraux et emblématiques de la Révolution française. ↩︎
Ce rappel historique sur l avant révolution est très intéressant